“Un modèle de développement marocain… mais aussi africain”
La grandeur d’une Nation se mesure à sa capacité acquise de se renouveler lorsque le temps ou le contexte l’exigent. Telles des entités douées de vie, les États se doivent d’avoir un recul permanent sur leurs propres destinées pour continuellement évaluer la cohérence de leur démarche, à la lumière de leurs ambitions de développement. Le recul critique porté sur la chose publique dans sa globalité, devient alors la pierre angulaire qui différencie les Nations qui pensent de celles qui subissent.
Le Maroc, sous l’impulsion et le leadership de Sa Majesté le roi Mohammed VI, s’est livré, il y a des années de cela, à un exercice de vérité et de franchise, qu’il a voulu le plus transparent et inclusif possible. Par cette démarche, le Maroc a engagé les consciences et les responsabilités collectives d’une Nation fédérée de tout temps autour d’un même projet, d’une même ambition et d’une même démarche.
Il y a dans cet exercice d’introspection les marques d’une singularité marocaine reconfigurée. Dans sa culture comme dans son histoire, le royaume a toujours su marier la continuité au renouveau, la modernité à la tradition, le respect d’hier aux exigences de demain. La gestion qui a été faite par le Maroc du Covid-19 a d’ailleurs, de l’aveu du plus grand nombre, démontré la vigueur de cette profondeur identitaire du royaume.
Là où certaines Nations se sont découvertes face à l’adversité du virus, le Maroc n’a été pour sa part que conforté davantage dans ses choix d’antan et confirmé une fois de plus comme une Nation qui a su préserver inconditionnellement les valeurs immuables d’empathie, de solidarité et de responsabilité qui fondent son ADN national.
Une maturité marocaine
En ce sens, le nouveau modèle de développement est d’abord le reflet d’une maturité marocaine. Une maturité qui ne tait pas les lacunes, reconnaît les manquements et souligne l’essoufflement d’un modèle passé, qui nécessitait d’être revisité. Ce nouveau modèle préside d’une conviction profonde que la construction de l’avenir ne se fait pas sans un diagnostic lucide du passé.
L’improvisation n’a pas sa place dans les cohérences d’une nation millénaire. À l’incertitude, le Maroc a toujours opposé de l’anticipation et de la responsabilité. Ce nouveau modèle de développement est donc celui d’une vision responsable, pionnière et volontariste portée sur l’avenir d’une Nation et la destinée de ceux qui la constituent. C’est un modèle de rupture, piloté dans la sérénité d’une démarche qui puise son essence dans l’intelligence collective.
En tant qu’expression souveraine qui s’inscrit dans le temps long, ce nouveau modèle de développement exige, dans son opérationnalisation, de la préparation, de l’engagement et des efforts durables. Les modèles de développement, quels qu’ils soient, ne se conçoivent pas comme des recettes magiques, mais se confectionnent et se construisent comme des édifices structurants. Il faut de la mobilisation, de l’appropriation, de la conscience, de l’écoute et beaucoup de volonté.
La transcendance collective des esprits et l’orientation de l’action publique ne sauraient se faire en dehors d’une approche holistique et globale qui s’intéresse à tous les ponts structurants d’un projet de société qui se veut aussi inclusif, fédérateur que cohérent.
Modèle participatif
C’est là que se dévoile l’essence même de ce nouveau modèle de développement, tel un pacte qui enchevêtre les aspirations citoyennes aux orientations des politiques publiques. En ce sens, c’est un modèle de rapprochement participatif. Un modèle qui fait converger l’aspiration à la démarche, les stratégies à l’action et les réflexions aux véritables enjeux de demain
L’ambition annoncée est celle d’une fusion qui amalgame dans la plus grande des cohérences les décisions publiques et les attentes citoyennes. Doubler le PIB par habitant à l’horizon 2035, accroître la capacité de l’économie à créer des emplois, atténuer fortement les inégalités sociales et territoriales, tout en assurant une couverture sanitaire universelle et une éducation de base de qualité, ne sont que les expressions différenciées et particulières d’un seul et même élan de progrès promu par ce nouveau plan marocain.
À ce titre, ce nouveau modèle est une percée majeure de substance qui apporte beaucoup de lumière, là où les perceptions pouvaient être floutées par l’ignorance, les non-dits et les oublis. Ce modèle est le porte-voix de celles et ceux qui vivent le Maroc, font le Maroc et aiment profondément la Nation.
Telle une chorale synchronisée, ce n’est pas l’unisson, mais l’accord parfait des différentes notes qui font du modèle de développement le modèle de tous les Marocains, indifféremment de leur sexe, de leur statut social, de leur lieu de résidence, de leur couleur politique, de leur engagement et de leur croyance.
C’est un modèle détaché du particularisme et proche du particulier. Il est le reflet d’une nation marocaine diverse, d’un territoire riche et d’une économie en mutation. Il englobe toute la complexité d’un modèle de société où le vivre-ensemble est celui d’une solidarité agissante, où la productivité n’est pas le productivisme, où la politique n’est pas politicienne.
Il est une boussole qui corrige, oriente et relance, dans le but d’amorcer la dynamique de changement. Le renouvellement préconisé par ce modèle de développement concerne une globalité de choses allant de l’appareil administratif dans ses compétences et ses méthodes aux réformes sectorielles dans leurs teneurs et leurs orientations, en passant par la qualité du service public dans ses procédés et ses transparences.
Il préconise un recours massif au numérique, une régulation avisée de la chose publique, une émulation renforcée dans l’investissement d’avenir, l’éducation et la santé. Autant dire que ce nouveau modele est un pari pour l’avenir qui n’a rien de hasardeux. On ne parie pas sur l’avenir d’une Nation sans la connaître pleinement, sans l’entendre dans ses moindres expressions, sans comprendre l’ensemble des soubassements qui fondent sa richesse.
Ouverture sur le monde
Au-delà d’une logique autocentrée, le nouveau modèle de développement reflète pleinement cette ouverture sur le monde d’un Maroc qui ne conçoit pas son avenir en dehors de celui de ses partenaires.
La position géostratégique du Royaume se suffit à elle-même pour plaider l’immensité des opportunités de co-émergence intercontinentale, régionale et sous-régionale qui se présentent. Le Maroc a toujours fait de son positionnement géographique une force motrice de son développement et une responsabilité assumée dans le concert des Nations.
Aujourd’hui, les mutations des contextes internationaux ne sont pas des tares, mais des opportunités de projection qui plaident pour des intégrations renforcées, qu’elles soient euro-méditerranéennes, africaines ou euro-africaines. Le Maroc a cette culture du consensus et de l’unité enracinée dans sa diplomatie. Il a une démarche de partage, d’interaction et de dialogue qu’il fait primer dans l’ensemble de ses relations.
L’attachement indéfectible du Royaume a ses valeurs cardinales, en font non seulement un partenaire de confiance et un interlocuteur crédible, mais également et surtout une force qui met en émulation l’unité et la cohérence dans un monde où les divisions et les perturbations se font dérouler des tapis rouges par certains.
C’est dire que ce nouveau modèle de développement a quelque chose d’éminemment africain, tant il est en phase avec le dessin d’un continent qui fait primer le dialogue sur la division, la solidarité sur l’égoïsme et la pertinence sur l’idéologie. Les valeurs portées par le Maroc, la vision défendue par le Royaume, les voix exprimées par la Nation ne sont en réalité que les échos d’une même profondeur identitaire enracinée en terre africaine.
Le nouveau modèle de développement est un agenda interne, taillé pour le Maroc dans l’attachement indéfectible de ses valeurs, d’abord continentales et ensuite universelles.
Youssef Amrani, ambassadeur de Sa Majesté le roi en Afrique du Sud.
La noblesse du Parlement panafricain (PAP) repose sur sa capacité à faire de la voix africaine le moteur d’un continent qui avance dans la sérénité, le dialogue et le partage, a affirmé vendredi l’ambassadeur du Maroc en Afrique du Sud, Youssef Amrani. Intervenant à la Conférence virtuelle des ambassadeurs du PAP, M. Amrani a indiqué que l’institution panafricaine ne doit souffrir d’aucun manquement ni négligence à l’endroit même des principes démocratiques qui fondent son identité première.
Estimant que la Covid-19 a imposé un renouvellement de la démarche africaine, l’ambassadeur s’est proposé de partager une modeste réflexion sur les moyens pouvant être mis en œuvre pour amorcer le changement nécessaire en vue de renforcer le PAP. L’exigence pour M. Amrani est celle de se poser les véritables questions pour s’attaquer aux véritables enjeux. Il s’agit là, dit-il, d’«un exercice qui revisiterait la construction par le haut d’un échafaudage institutionnel technocratique qui est resté, selon toute vraisemblance, inadaptée». «Les modes opératoires flous, les ambitions diffuses et les actions timides ne sont pas pour retranscrire les exigences du moment», ajoute-t-il, arguant que la pandémie de Covid a montré que les institutions africaines ont besoin d’un bras opérant fort et décisif. Explicitant son propos, M. Amrani pense que le renforcement des instruments de l’Union africaine est en toute conséquence un effort nécessaire qui devra se faire dans le sens des priorités et besoins clairement définis : relancer les économies, lutter contre les inégalités et les disparités sociales et promouvoir des croissances inclusives, tout en bâtissant un avenir de prospérité, de paix et de sécurité pour le continent. «C’est cette même vision qui est portée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour une Afrique qui avance à pas déterminés sur la voie de son émergence», relève-t-il, ajoutant que c’est cette même ambition de cœur que le Maroc partage avec les pays frères et amis africains et c’est cette même démarche de responsabilité qui pourrait faire du PAP l’institution qu’elle a vocation à être, à savoir «le poumon d’une Afrique démocratique oxygénée par les peuples africains».
Notant que le PAP ne pourra franchir le cap du législatif, comme prévu par le protocole de Malabo, qu’en démontrant le volontarisme politique qui sied et les modes opératoires qui s’imposent, le diplomate estime que transformer cette institution en lieu de pouvoir permettrait à l’Afrique de booster sa politique continentale. Il avance que plus que jamais, l’Afrique doit prendre en charge sa destinée à la faveur d’un engagement renouvelé qui place le développement humain au centre de ses priorités.
«En toute lucidité et responsabilité, nous devons effectuer un travail en interne, en profondeur et par nos propres moyens pour revoir des réalités qui sont aujourd’hui dépassées», soutient l’ambassadeur pour qui le PAP a sans doute une contribution centrale à apporter dans l’émergence d’une Afrique qui transcende ses difficultés. Et d’ajouter que les attentes sont encore modérées, mais cela n’empêche pas d’engager dès à présent ce renouvellement institutionnel qui permettrait à l’institution d’apporter des réponses concrètes aux ambitions de la jeunesse africaine, aux exigences de la représentativité démocratique et aux perspectives des positionnements africains sur la scène internationale. La quatrième session ordinaire de la cinquième législature du Parlement panafricain se tient, du 21 mai au 4 juin, dans l’enceinte de l’institution à Midrand, en Afrique du Sud.
D’abord permettez-moi de vous poser la question sur l’opportunité d’une telle publication. Vous officiez en Afrique du Sud depuis prés d’un an et demi. On se pose alors naturellement la question de savoir s’il y a un lien de cause à effet direct entre votre mission entant qu’Ambassadeur de Sa Majesté à Pretoria et la démarche que vous portez à travers cette initiative ?
D’abord je vous dirai qu’il y a toujours des liens de cause à effet, rien n’est le fruit du hasard. Toute démarche obéit à une ambition particulière. De la à dire que c’est une publication adressée exclusivement au public sud africain je vous répondrais non. J’ai intentionnellement voulu porter des messages précis et concis à l’adresse de tout ceux qui de bonne foi chercheraient à comprendre les dynamiques, l’histoire et les perspectives de ce différend régional créé autour du Sahara marocain. Il y a un certain nombre de pays où l’effort de communication et la pédagogie s’imposent avec plus d’acuité que d’autres. L’Afrique du Sud ont fait indéniablement partie. D’ailleurs au-delàs de cette publication c’est de façon continue que ce soit sur les plateaux télévisées, la radio, la presse écrite ou encore dans le cadre de démarches officielles, que j’ai toujours porté les mêmes messages, défendu les mêmes idées et promu les mêmes approches. S’il fallait résumer le pourquoi de cette publication je vous répondrais : Déconstruire, argumenter et mette en valeur.
D’abord il s’agissait de déconstruire et corriger les contre vérités que certaines parties œuvrent sans relâche à installer par leur narrative biaisée, erronée et il faut le dire manipulatrice d’une opinion publique qui sous certains cieux a été trop longtemps exposée à des discours d’un temps révolu.
Deuxièmement il s’agissait de présenter mais surtout d’argumenter faits à l’appui les vérités historiques et les fondamentaux juridiques et politiques qui confirment, confortent et appuient sans équivoque la marocanités pleine et entière du Sahara et les légitimités indéfectible du Royaume dans la préservation de son intégrité territoriale.
Enfin il s’agissait pour moi, en plus de mon action quotidienne en faveur d’un partenariat bilatéral fécond et multidimensionnel , de mettre en valeur et promouvoir l’identité millénaire et les démarches de cohérence d’un Maroc qui n’a jamais fait dans l’improvisation, le conjoncturel ou l’événementiel que ce soit dans le traitement de la Question Nationale que sur d’autres dossiers de grande importance pour la région et le Continent. C’est dire que toutes les évolutions historiques enregistrées récemment dans le dossier du Sahara marocain ne sont pas fortuite ni la conséquence d’un concours de circonstance. Elles sont l’expression comme le reflet de la continuité d’une Action, d’une Vision et d’une Approche portée au plus haut niveau par Leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
M. Amrani vous avez parlé d’une démarche pédagogique. Tout au long de cette publication vous répondez d’ailleurs à 9 questions transversales pour comprendre et cerner le différend régional du Sahara marocain. Quelle sont aujourd’hui d’après-vous les principaux ombrages qui fausseraient les grilles de lecture et les compréhensions diplomatiques aux yeux de certaines opinions publiques?
C’est d’abord la question du jugement que j’estime fondamentale. Vous savez, aussi infondée qu’il soit le jugement a cette capacité malsaine de se transformer en conviction profonde s’il n’est pas remis en question. C’est d’ailleurs de ce même procédé dont émane les idéologies rampantes et les appréciations erronées. Il est essentiel de comprendre que la question du Sahara n’est pas ou du moins plus une question de décolonisation depuis 1975. Depuis la libération du territoire par le Maroc à la faveur des accords de Madrid le dossier du Sahara est exclusivement celui de l’intégrité territoriale du Royaume. Il est impératif de ne jamais laisser la confusion gagner les esprits. Alors évidement un exercice de clarification s’impose lorsque des pays isolées prônent à ce jour encore l’organisation d’un referendum alors que celui-ci est enterré par les Nations Unies depuis deux décennies. De même, lorsque ces mêmes capitales se confinent dans des compréhensions limitées du Droit à l’autodétermination ou pointent d’un doigt inquisiteur le Maroc pour différentes raisons insensées, pour ne pas dire agenda caché, alors là encore un exercice d’explication s’impose.
Quel regard portez-vous sur les perspectives à venir d’une solution définitive de ce différend régional?
Le Conseil de Sécurité de l’ONU seul organe a même de traiter du différend régional créer autour du Sahara marocain a, défini des paramètres clairs et univoques pour la marche à suivre. Le langage onusien et donc celui de la légalité internationale, préconise une solution politique qui soit réaliste, pragmatique durable, et fondée sur le compromis.
L’ensemble de ces paramètres se retranscrivent pleinement dans le plan d’autonomie présenté par le Maroc en 2007 et qui au demeurant constitue l’archétype de cette solution politique voulue et recherchée par le Conseil de Sécurité. C’est dire que ce plan d’autonomie constitue la seule et unique perspective d’une solution définitive à ce différend régional, a savoir l’autonomie sous souveraineté marocaine. Depuis 2007, les 17 résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU ont toutes soutenu l’approche marocaine en soulignant la prééminence de son initiative, son sérieux et sa crédibilité.
A cette dynamique onusienne s’ajoutent les voix et les actions d’une communauté internationale qui ne fait plus dans la demi-mesure pour reconnaître formellement l’appartenance pleine et entière du Maroc à son Sahara et du Sahara à son Maroc. Les ouvertures des consulats généraux de pays frères et amis à Dakhla et Laayoune, la proclamation américaine et d’autres initiatives diplomatiques qui se succèdent en cascades président tous d’une même conviction que les légitimités du Maroc sont indiscutables, sa démarche diplomatique irréprochable, et sa souveraineté sur le Sahara non-négociable.
Sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la question des femmes a toujours été au cœur de l’agenda politique, social et économique d’une Nation marocaine fière de sa composante féminine et fidèle à son identité africaine, a affirmé l’ambassadeur du Maroc en Afrique du Sud, M. Youssef Amrani.
«En interne comme à l’international, l’engagement du Royaume a toujours été celui qui promeut le rôle capital des femmes en protégeant leurs droits légitimes et en imbriquant pleinement leur action aux efforts de développement engagés», souligne M. Amrani dans un communiqué parvenu lundi à la MAP.
Il a indiqué que les deux moitiés d’une société ne se soupèsent pas, elles se complètent et le Maroc en a la conviction et son action en témoigne.
Pour le diplomate marocain, les célébrations de la Journée internationale des femmes ne seront toutefois des célébrations de toujours que lorsque l’on aura en Afrique et ailleurs fait la mue de ce travers inacceptable d’une égalité Homme-Femme encore à parfaire.
«La voix des Femmes n’a pas encore les résonances qui lui reviennent de droit et malheureusement c’est souvent l’oppression, le sexisme et la violence exercée par sexe opposé qui en est la cause originelle», dit-il.
Et d’ajouter que ce jour international des droits des femmes nous rappelle certes qu’un long chemin a été effectué, mais qu’un tout aussi long chemin nous attend encore, notant que si la satisfaction n’est pas de mise, c’est la conscience d’une responsabilité commune qui s’impose.
«Comment tolérer que les Femmes soient réduites au silence là où leurs paroles ont toujours été celles de la raison. Comment tolérer que les femmes soient encloisonnées là où leurs libertés ont toujours été celles qui ont fait avancer nos sociétés. Comment tolérer que les femmes soient violentées là ou leurs actions ont toujours été celles de la protection», s’interroge M. Amrani, faisant observer que le mépris à l’endroit des femmes ne traduit qu’ignorance et ignominie et qu’il ne serait salir autre que l’honneur de ceux qui le portent.
Il soutient qu’il est peut-être aucun autre Continent de ce monde qui sait ce qu’il doit à la femme autant que le Continent africain. Berceau de l’humanité et terre de valeur, l’Afrique a le visage d’une femme qui materne ses enfants avec amour, dit-il, relevant que
Beaucoup ont malheureusement consommé la rupture du cordon ombilical, en trahissant l’éducation qui a été celle de la nation africaine et en oubliant de chérir ce qu’on a de plus précieux, à savoir la complémentarité de nos êtres et l’interdépendance de nos devenirs.
Les femmes sont de tous les grands combats africains et aucuns ne se gagnera sans elles, retient le diplomate, estimant qu’en politique, en économie, dans la recherche, en religion, dans le sport et en science, l’Afrique a besoin de l’engagement de ses femmes qui honorent nos nations par leurs intelligences, leurs compétences et leurs dévouements.
Et M. Amrani de lancer un appel pour faire en sorte que les célébrations d’aujourd’hui soit en Afrique, celle de la mémoire et celle du repenti qui donne aux Femmes la place centrale qui est la leur aux cotés des hommes pour que ensemble ils puissent marcher d’un pas parfaitement synchronisé vers un avenir qui lui ne fait aucune distinction de sexes.
Africa needs to change its strategy to promote successful policies based on innovation and good governance, said Morocco’s Ambassador to South Africa, Youssef Amrani.
Speaking at a webinar held by the Amadeus Institute under the theme « Regional Economic Communities (RECs) in the era of the African Continental Free Trade Area (AfCFTA), to adapt or to disappear? » the diplomat stressed that in this critical period of health crisis of the Covid-19, the African continent is called more than ever to protect its population, its young generation and provide trust, security and development.
Regarding, the Inter-African Free Trade Agreement, which came into force on January 1, 2021, Amrani noted that it fits perfectly into the vision of HM King Mohammed VI for « integrated and prosperous Africa. »
The creation of this African continental free trade area marks only the beginning of a broader collective plan and a new model of supportive, efficient and inclusive co-development in the service of African countries, he stated.
In our continent, integration is a priority, so time has come to be « pragmatic and proactive » to break the borders, he said, noting that Morocco has experience in free trade agreements with the European Union or the United States and it is ready to share it with all countries on the continent.
For his part, Chief Technical Advisor on the AfCFTA, Prudence Sebahizi, noted that several countries of the continent are required to implement strategies to achieve integration, which has not yet reached its potential in this context of health crisis.
He also stressed that the private sector, being the engine of economic growth of African states, is essential in the proper implementation of this area. They are encouraged more than ever to « take the lead ».
Abdou Diop, President of the Africa Commission at the General Confederation of Moroccan Business (CGEM), explained that the regional economic communities, which have faced their own challenges with the ratification and implementation of the Protocols of free movement, have a crucial role to play in promoting a better understanding of the concept of free trade.
L’Ambassade du Royaume du Maroc à Pretoria a diffusé, à l’occasion du 77ème anniversaire du Manifeste de l’Indépendance, un podcast de 37 minutes intitulé «Mythes et réalités : comprendre le différend crée autour du Sahara marocain».
A l’adresse d’une opinion publique sud-africaine peu ou mal informée des réalités du dossier de la question nationale, cette initiative, dans l’aire du temps, balaie dans son sillage les contrevérités, les mensonges et les déviances d’une narrative biaisée que d’aucunes parties malintentionnées voudraient, par ruse et manipulation, enraciner dans les consciences et les mémoires du pays arc en ciel.
Exercice de clarification, de précision et de contextualisation, ce podcast à valeur pédagogique se propose de déconstruire, faits et arguments à l’appui, les plus récurrentes des allégations fallacieuses que les idéologues d’un temps révolu se complaisent à rabâcher inlassablement.
De l’ancrage identitaire, aux vérités juridiques en passant par les dynamiques onusiennes, l’Ambassadeur Youssef Amrani répond en détail à huit questions de la journaliste Janice Graver, pour aiguiller les appréciations, corriger les incompréhensions et orienter les consciences d’une opinion publique sud-africaine trop longtemps exposée au discours rébarbatif et mensonger du «polisario» et ses relais.
Réalisé en langue anglaise, ce podcast est largement diffusé sur différentes plateformes digitales et réseaux sociaux en Afrique du sud et au-delà dans la région australe du continent africain.
Les inspirations de cette initiative puisent essence dans des contextes et des momentums encore particuliers aujourd’hui qu’ils ne l’étaient hier. Le diplomate soutient que le Maroc a une cause légitime et que toute les raisons sont réunies pour exprimer dans la plus grande des clartés et dans le plus simple des langages, les vérités présentes et passées qui ont toujours confirmé, conforté et renforcé une démarche marocaine imbibée de responsabilité, de droiture et de justesse.
La reconnaissance américaine de la souveraineté du Maroc sur ses provinces sahariennes, l’ouverture d’une multitude de Consulats généraux de pays frères et amis à Dakhla et Lâayoune et plus globalement les prises de position de la communauté internationale traduisent toutes à l’unisson l’ascendant du droit sur l’idéologie, de l’unité sur la division et de la cohérence sur les fake news, fait constater Amrani.
A l’occasion de la journée mondiale de la francophonie, l’Ambassadeur du Maroc en Afrique du Sud, Youssef Amrani, a accordé un entretien exclusif à l’alliance française de Pretoria.
A la faveur de cette séquence jonchée d’images resplendissantes des paysages, de la cuisine et des infrastructures de notre pays, l’Ambassadeur a relayé des messages forts d’altruisme, de solidarité et de partage se faisant par la même occasion le guide d’un voyage au cœur de l’identité plurielle d’un royaume aux facettes aussi riches que particulières.
Mettant en valeur le Maroc et sa ville natale, Tanger, le diplomate est revenu sur les particularismes d’une nation marocaine dont il décrit les spécificités, promeut l’histoire et illustre la culture.
Conciliant les ouvertures maritimes du Maroc à l’ouverture des cœurs des marocains, l’Ambassadeur souligne que l’identité du pays est fondée sur la richesse de sa pluralité. Pluralité qui se retranscrit d’ailleurs avec brio, dans les senteurs d’une cuisine marocaine aux affluents berbères, arabo-musulmanes, juives et sahraouies n’a pas manqué de rappeler l’Ambassadeur.
Abondant dans ce sens, M. Amrani a clos son entretien par une note d’hospitalité à la marocaine, revenant sur le sens profond de l’allocution « Marhaba » rappelant que le socle identitaire du Maroc à toujours reposé sur les valeurs cardinales que sont l’ouverture, la tolérance, le dialogue et le respect des différences. Les mains tendues et des portes ouvertes sont des traditions d’empathie et d’amitié dont le Maroc et les marocains ne se sont jamais détachés ayant ses valeurs humaines profondément en estime a conclu l’Ambassadeur.
Invitée de la chaine publique sud-africaine SABC, l’Ambassadeur du Maroc en Afrique du Sud, Youssef Amrani, a souligné que la particularité du modèle marocain réside dans son identité plurielle fédérée par le cœur et l’histoire autour des mêmes ambitions, des mêmes valeurs et des mêmes aspirations. (suite…)
It has become clear that the unprecedented threat we are facing today is nothing like what we are used to dealing with. We cannot afford to use the same mechanisms to face these new challenges without taking the risk of being overrun by a situation over which we are not allowed to lose control. Joint responses and solidarity are today at the forefront of our shared ambition to overcome this health crisis which has propelled us into uncharted territory.
A refocus of priorities has become a necessity to challenge our comfort zones in a crisis that still carries healing, reminding us of our vulnerability and pushing us even further towards a genuine and most needed sense of responsibility.
Cradle of humanity and land of values, Africa is perhaps the most eloquent example of this active solidarity taking place to stop the spread of the virus and preserve our humanity from a much-feared decline. The human element, with all its complexities, is at the heart of a forward-looking continental agenda backed by a clear vision and strong leadership.
The boundaries of the possible, as well as the imperatives of unity, have shifted. The most highly commendable initiative taken by the South African President Cyril Ramaphosa, chairperson of the African Union (AU), to urge the AU to act in solidarity against the threat we all are facing as a continent, is evidence of African awareness. An awareness that more than ever rests on the fundamentals of altruism, respect and empathy. President Ramaphosa made it very clear that a continental co-ordinated response was more important than ever before in order to stop the rapid spread of the Covid-19 pandemic.
The future is built together far from any division and today the continent seems to fully grasp this reality and align itself with the requirements thereof. In the urgency of the situation, our leaders have made courageous choices, despite the devastating economic costs involved for our developing countries.
Today the mistake would have been to put economic ambitions and health requirements on the same level of urgency. Neither one nor the other must be neglected. The priority today is to support our societies as closely as possible to bring this deadly virus to its knees.
In this sense, Morocco spared no effort to protect its people and, hence, our humanity from a virus that proliferates around the world regardless of our national peculiarities. Morocco’s widespread solidarity is a shining example of how those in society are helping one another in such a period of crisis. A profound sense of patriotism has driven people from all backgrounds to come together to combat this virus and care for those who will be impacted. The virus targets no specific social category, no specific nationality, no specific religion. It attacks mankind in all our vulnerability, reminding us every day of the simplicity of our condition and the uniqueness of our existence.
More than ever, Africa must take responsibility for its own destiny through a renewed commitment that puts human development at the heart of its priorities. The continent is not predestined to be passive in a world where multilateralism has shown its limits. Today, though financial and technical assistance from other horizons is obviously welcome, it will certainly not be enough to save a continent that faces multiple challenges. With all clarity and responsibility, we must work internally, by our own means, to review realities that are now obsolete.
All states are today fighting against a single unprecedented crisis that threatens not only global health, but also peace and human security in Africa. Any potential spread of Covid-19 in the continent constitutes a social and economic as well as a security threat, like HIV and Ebola, and risks undermining Africa’s efforts to achieve the goal of peace on the continent.
If the time is now for action, the moment for reflection will inevitably come. It will then be necessary for the continent to engage in an introspective assessment of the shortcomings and weaknesses, which we will inevitably be made guilty of amid the rush imposed by the current urgent situation.
In the future, our action will have to be based on more proactive and pre-emptive strategies. We need therefore to promote a new model of development that breaks with the norms of the past. A model that is in line with the realities of a continent with vast potential.
It is this ambition that is at the very heart of the vision carried at the highest level by King Mohammed VI for an African continent that resolutely moves forward on the path of emergence.
Comprehensive in its approach, inclusive in its focus and supportive in its action, this vision is expressed through Morocco’s firm and unwavering commitments towards Africa. Morocco and South Africa have committed to work together and unify their forces for an integrated, stable and prosperous Africa, devoid of conflicts. Our ambition is to spread and build up throughout the continent peace, security, social justice and environment-friendly policies for the well-being of our generation and the ones to come.
More than ever, policies of solidarity are needed. To face this global challenge, we have to provide common responses. Africa will not be downgraded to lesser levels of priority because our vivacity, our youth and our ambitions are at the forefront of the fight against this global challenge. We are not making any concessions to the virus-enemy as we are not permitting ourselves any show of laxity or selfishness in the efforts being undertaken.
Today, Africa is an example of ambition and a model of commitment. Let us persevere along this path and we will overcome not only this epidemic, but also the rest of the trials endured by our continent and its people, looking forward to a future of peace and security in Africa. Only then will we achieve our aim to build an audacious, secure, prosperous and peaceful Africa.
Gabriel Garcia Marquez wrote about love in times of cholera. Today, in the face of this virus, Africa writes a noble letter of empathy and solidarity. Far from all division or isolation, the continent will take its place in the great community of nations legitimately contributing its voice to the international community.
Youssef Amrani
Ambassador of Morocco to South Africa
Interview exclusive pour le Maroc diplomatique: Propos recueillis par Souad MEKKAOUI