Monsieur Amrani Invité du 6/9 sur MEDI1 Radio : Visite du Président François Hollande
La visite officielle que le Président François Hollande a entamée mercredi au Maroc constitue « un nouveau jalon sur la voie de la consécration du partenariat bilatéral, basé sur une concertation régulière entre les deux parties », a affirmé M. Youssef Amrani, ministre délégué aux affaires étrangères et à la coopération.
[mp3player width=100% height=20 config=fmp_jw_widget_config.xml file=http://80.245.57.15/medi1-static/ad2ded94-53f0-4ace-8d5d-dcf9824f421f.mp3]
Invité de la rédaction de Médi1, pour s’exprimer sur l’importance de la visite du chef de l’Etat français dans le Royaume, M. Amrani a souligné qu’elle est appelée à « conforter le caractère stratégique des relations bilatérales maroco-françaises », relations qualifiées de « denses, multiformes, multidimensionnelles et exceptionnelles ».
Il fait observer, à cet égard, que les deux parties convergent sur les principales questions d’intérêt commun, et leur partenariat « est caractérisé d’abord par un dialogue de haut niveau, continu, régulier, et par des instruments solides ».
Ces instruments « permettent non seulement un dialogue positif mais également une coopération politique, économique et socio-culturelle prometteuse » , a affirmé M. Amrani.
Il a fait état , à ce propos, d' »une panoplie d’accords dans tous les secteurs de la coopération », et qui devra être étoffée à la faveur de la signature d’autres accords durant l’actuelle visite du Président Français, a dit M. Youssef Amrani, faisant savoir que les deux pays nourrissent « l’ambition commune d’adapter ces instruments de coopération afin d’accompagner la dynamique » de leurs relations et hisser le partenariat bilatéral « au diapason de nos potentialités et des attentes des entreprises et de la société civile ».
M. Amrani a particulièrement insisté sur le volet économique de cette visite, au vu de « la grande délégation d’entreprises françaises qui fait le déplacement à Rabat pour accompagner le Président et rencontrer les partenaires marocains ».
Il s’agit d’accompagner ces entreprises et de répondre à leurs attentes en explorant ensemble de nouveaux axes de coopération, a-t-il dit, se félicitant que « la France demeure le partenaire économique de référence du Maroc »‘.
Les deux parties sont aujourd’hui animées de la volonté d’aller au-delà des résultats engrangés jusqu’ici. Les différents accords qui seront signés à cette occasion démontrent l’intérêt accordé par les entreprises françaises et marocaines à l’émergence de partenariats opérationnels gagnant-gagnant, a-t-il souligné, mettant en relief les atouts les multiples que les entreprises françaises seront appelées à valoriser et les potentialités énormes qui s’offrent aux entreprises marocaines et françaises en direction de l’Afrique.
Il a d’autre part souligné la convergence du Maroc et de la France pour la construction d’un espace méditerranéen prospère et apaisé , ce qui rend impérieux la construction du Maghreb « en tant qu’ensemble cohérent et créateur de richesses ».
La visite du président Hollande ne manquera pas aussi de montrer combien l’élément humain est primordial dans les relations maroco-françaises, sachant l’importance de la communauté marocaine en France et la communauté française au Maroc.
Quant au contexte régional lié à la situation du Mali, M. Amrani a rappelé le rôle joué par le Maroc, lors de sa présidence du Conseil de sécurité, pour le vote de la résolution sur le Mali, expliquant que le Royaume a encouragé et soutenu la démarche française au Mali du fait qu’ « elle est conforme à la légalité internationale et répondait à un besoin exprimé par ce pays pour lutter contre le terrorisme ».
Au vu des objectifs atteints jusqu’à présent, il s’agira, dans le proche avenir, a dit M. Amrani, de permettre au Mali de retrouver l’indépendance à travers les élections et le retour à l’ordre institutionnel. Partant de sa position qui a toujours privilégié une approche régionale pour gérer le conflit malien, le Maroc travaillera, dans ce sens, avec la France et l’ensemble des pays africains, notamment les pays de le CDEAO, a-t-il fait savoir.