Le ministre délégué aux Affaires étrangères et à la coopération, Youssef Amrani, a indiqué, mardi, que le Maroc cherchera au cours de la 4ème conférence ministérielle du Groupe des amis du peuple syrien, les compromis nécessaires pour un soutien beaucoup plus important à la coalition syrienne.

Le Maroc, qui assure la présidence du Conseil de Sécurité, « cherchera au cours de cette conférence les compromis nécessaires, d’abord, pour un soutien beaucoup plus important à la coalition syrienne pour qu’elle puisse construire démocratiquement et souverainement son avenir en se basant sur des paramètres clairs qui ont toujours prévalu dans la politique étrangère marocaine, à savoir l’esprit de compromis, la négociation et le règlement pacifique des conflits », a déclaré à la MAP M. Amrani à la veille de cette importante rencontre qu’abritera Marrakech ce mercredi.

« Aujourd’hui, nous sommes en train d’accorder un soutien plus conséquent à la coalition syrienne pour lui permettre d’assurer sa transition démocratique et, également, pour permettre au peuple syrien de jouir librement du système démocratique qu’il aura lui-même choisi », a-t-il ajouté.

Pour le diplomate marocain, « il ne faut pas oublier la dimension humaine du conflit (syrien), qui est aujourd’hui fondamentale ». Et de préciser que « le Maroc essaiera lors de la conférence de Marrakech d’attirer l’attention de l’ensemble des participants sur la nécessité d’accorder une importance particulière à la dimension humanitaire ».

Aujourd’hui il y a des milliers de réfugiés dans les pays voisins en Jordanie et en Turquie, a-t-il déploré, rappelant que le Maroc accorde une importance particulière à cette question.

A cet égard, il a rappelé que SM le Roi Mohammed VI a été le premier chef d’Etat à se déplacer dans le camp Zaatari en Jordanie, où le Maroc a installé un hôpital pour alléger les souffrances du peuple syrien.

« En tous cas, nous sommes disposés demain à apporter tout le soutien nécessaire à la coalition syrienne, qui représente les différentes sensibilités du peuple syrien et nous allons également voir s’il y a des démarches à faire au niveau du Conseil de Sécurité et de l’Assemblée Générale des Nations Unies pour accorder tout le soutien nécessaire au peuple syrien », a-t-il poursuivi.

Le statut quo est « intenable, les violences quotidiennes sont inacceptables et aujourd’hui il faut accorder la priorité à la transition démocratique pour que le peuple syrien puisse vivre en paix dans une région qui a besoin de paix », a-t-il insisté.

Outre les représentants de la Coalition nationale syrienne (CNS), des organisations internationales et régionales, et de la société civile, plus de 120 pays seront représentés à cette conférence, qui intervient après celles de Tunis (février 2012), d’Istanbul (avril 2012) et de Paris (Juillet 2012). Il s’agit de la première réunion du Groupe depuis l’unification de l’opposition syrienne au sein de la CNS.