Intervention de M. Amrani lors de la 8ème Rencontre scientifique sur les relations entre le Maroc et l'UE à Rabat - Youssef AmraniYoussef Amrani

Intervention de M. Amrani lors de la 8ème Rencontre scientifique sur les relations entre le Maroc et l’UE à Rabat

Monsieur le Président,

Excellences,

Mesdames et Messieurs,

Permettez-moi tout d’abord d’exprimer mes sincères remerciements aux organisateurs de cette rencontre dédiée aux relations Maroc-Union européenne, une thématique qui occupe depuis toujours une place importante dans l’agenda politique et diplomatique du Maroc, et pour laquelle je me suis beaucoup investi ces dernières années en tant que responsable au Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération et, depuis quelques mois, en ma qualité de Ministre Délégué.

En organisant aujourd’hui la huitième rencontre annuelle Maroc-Union Européenne sous la thématique « Les relations Maroc-Union Européenne et les transitions dans les pays arabes », l’Association Ribat Al Fath pour le Développement Durable, en partenariat avecla FondationKonradAdenauer, interpelle le devenir des relations du Maroc avec l’UE et, d’une façon générale, le devenir des relations entre les deux rives dela Méditerranée.

Etant donné l’ampleur et l’importance de ces deux sujets intrinsèquement liés, j’essaierai d’être à la fois bref et complet, en évitant de revenir sur l’historique déjà bien connu de cette relation privilégiée liant le Maroc et l’Union européenne.

Monsieur le Président,

Excellences,

Mesdames et Messieurs,

Depuis l’adoption, en octobre 2008, du document conjoint Maroc-UE relatif à l’octroi d’un Statut Avancé pour le Royaume, des efforts considérables ont été déployés pour la mise en œuvre de ce nouveau lien contractuel avec l’Union européenne, qui repose sur trois fondements majeurs :

1. Un enracinement historique fort ;

2. Un maillage économique, culturel et humain de plus en plus dense ;

3. Une appropriation et une prise en charge de cette relation par de plus en plus d’acteurs économiques, associatifs, non étatiques et territoriaux.

La mise en œuvre du Statut avancé avec l’UE se traduit notamment par un processus ambitieux d’approfondissement de nos relations politiques, économiques, sociales, culturelles et humaines à travers, notamment, le rapprochement de la législation marocaine avec l’acquis communautaire, la conclusion d’un accord de libre échange approfondi, la dynamisation de la coopération sectorielle et le renforcement de la concertation politique.

Ainsi, au delà de l’Accord d’association qui nous lie à l’Union européenne, nous oeuvrons au renforcement de notre ancrage au marché européen pour dépasser la simple logique commerciale et faire émerger, à terme, un espace de valeurs partagées ainsi qu’un espace économique commun maroco- européen.

La tenue du 1er Sommet Maroc-UE, le 7 mars 2010 à Grenade, a illustré le caractère spécifique du partenariat UE-Maroc et a confirmé les ambitions partagées qui animent cette dynamique.

A cette occasion, dans un discours visionnaire, Sa Majesté le Roi Mohammed VI avait notamment déclaré :

« Nous notons avec beaucoup d’appréciation que notre partenariat converge, dans ses multiples dimensions et dans tous ses domaines d’action, avec le projet de société ouverte, démocratique et solidaire que Nous sommes en train de construire avec foi et détermination.

Nous nous réjouissons également de ce que la vocation du Maroc à s’ériger comme une économie émergente, converge avec son ambition stratégique de construire avec l’Union européenne un espace économique commun.

Pour servir ce dessein, le Maroc plaide pour aller au-delà du simple établissement d’une zone de libre-échange et appelle à la dynamisation des flux d’investissement, à la promotion des synergies industrielles et agricoles, aux redéploiements d’activités de services et à la mise en œuvre de politiques communes en matière de recherche-développement et d’économie de la connaissance ».

Dans cette perspective, le Maroc a présenté à la partie européenne sa vision quant à l’évolution du Partenariat entre les deux parties, notamment à travers la mise en place de quatre espaces communs : « Espace Economique Commun », « Espace de valeurs partagés », « Espace de Sécurité Commune » et « Espace de connaissance partagée ».

Lors de la dixième session du Conseil d’Association avec l’Union européenne, le 23 avril 2012, le Maroc s’est félicité des progrès accomplis dans l’élaboration du plan d’action pour la mise en œuvre du Statut avancé, instrument ambitieux qui constituera la feuille de route pour la coopération entre les deux parties durant les cinq prochaines années.

Fort des réalisations déjà enregistrées, notamment en ce qui concerne la convergence avec l’acquis communautaire, ce futur Plan d’action soutiendra l’objectif d’un rapprochement optimal entre le Maroc et l’Union européenne et d’une intégration plus forte des structures politique, économique et sociale marocaines à celles de l’UE, notamment à travers le renforcement et l’institutionnalisation du dialogue politique et la création d’un Espace Economique Commun.

Cette nouvelle étape dans le processus d’approfondissement des relations entre le Maroc et l’UE constituera une phase ultime vers l’établissement d’un « Partenariat Privilégié » mutuellement bénéfique, conformément aux principes énoncés dans l’article 8 du Traité de Lisbonne, qui prévoit la conclusion d’accords spécifiques avec les pays de voisinage.

Le Maroc considère que sa relation avec l’Union européenne doit évoluer vers un partenariat multidimensionnel qui puisse l’accompagner dans sa dynamique réformatrice qui consiste à assurer une croissance durable, à asseoir les plus hauts standards de bonne gouvernance et à promouvoir le développement humain et la cohésion sociale.

Dans cette optique, le Maroc réitère sa demande de franchir, à partir de 2013, une nouvelle étape dans l’appui financier, comparable en volume et en procédure aux moyens de pré-adhésion afin de lui assurer un accompagnement optimal dans la logique de la politique régionale et des fonds de cohésion de l’Union Européenne.

Naturellement, en disant cela je ne sous-estime pas les difficultés économiques que connaît l’UE. Toutefois, il me semble que l’UE se doit d’assumer pleinement sa responsabilité vis-à-vis de son voisinage immédiat qui revêt une importance stratégique pour l’avenir de l’Europe. Nous sommes par ailleurs tout à fait conscients des efforts que nous devons faire nous-mêmes.

Les réalisations du Royaume, en terme de convergence avec l’acquis communautaire, conjuguées aux réformes endogènes majeures accomplies depuis plus d’une décennie, font du Maroc un partenaire fiable et crédible.

L’Union européenne considère que le partenariat avec le Maroc revêt une valeur fondamentale, compte tenu du rôle que joue le Maroc non seulement au Maghreb et sur le continent africain, mais dans toute la région méditerranéenne.

Je crois qu’il existe aujourd’hui un consensus sur le caractère stratégique du partenariat singulier liant le Maroc et l’Union européenne. De par sa maturité, son pragmatisme, son caractère à la fois innovant et audacieux, le tandem Maroc-UE exerce un effet d’entraînement et constitue de ce fait un vecteur de changement au niveau régional.

Cette dynamique partenariale nous permet objectivement d’envisager un partenariat avant-gardiste, qui pourra servir de modèle pour les pays de la rive sud de la méditerranée.

Basée sur le respect mutuel, des valeurs partagées, et un dessein commun : l’émergence d’un espace euro-méditerranéen de paix et de prospérité partagée, la relation Maroc-UE est appelée aujourd’hui, à connaître une nouvelle impulsion qui tienne compte des réformes importantes réalisées par le Maroc, qui reflète la place que l’Europe veut avoir dans le monde, et qui soit à la hauteur des défis qu’annoncent les profondes mutations en cours dans les pays arabes et au Maghreb en particulier.

Les contours du futur cadre juridique qui remplacera l’Accord d’association marqueront une étape importante pour l’établissement, au-delà du Statut Avancé, d’un partenariat privilégié entre le Maroc et l’UE, à la faveur d’une dynamique rénovée, ancrée dans une ambition politique et stratégique commune, ainsi que dans une logique d’interdépendance et de co-développement.

Bien entendu, si ce saut qualitatif, de statut avancé à partenariat privilégié, ouvre la voie, montre le chemin, l’importance de préserver et de consolider le partenariat euro méditerranéen n’en demeure pas moins essentielle pour accompagner les transitions engagées dans les pays arabes depuis maintenant plus d’une année.

Monsieur le Président,

Excellences,

Mesdames et Messieurs,

L’Union pourla Méditerranéedispose des atouts nécessaires pour fonder un ordre régional générateur d’une dynamique partenariale ambitieuse, visionnaire, solidaire et compétitive.

En phase avec la nouvelle géographie du monde qui se dessine, qui tend vers des regroupements géographiques intégrant des zones de développement différenciées, la sphère euro méditerranéenne se présente comme le lieu d’expérimentation d’une relation Nord-Sud rénovée, stratégique et pour tout dire, naturelle.

Dans ce contexte, l’Europe et ses partenaires du Sud disposent d’une opportunité unique pour permettre à l’UpM de jouer un rôle catalyseur afin d’aider et d’accompagner le processus de reconstruction et de changement dans la région.

Ces changements régionaux ont renforcé le besoin d’inclure des priorités nouvelles et des nouveaux projets dans les relations entre l’UE et ses pays voisins, particulièrement du Sud.

Les priorités établies lors du sommet de Paris (2008) continuent bien entendu d’être valides et pertinentes. Elles couvrent des secteurs cruciaux pour développer le potentiel de croissance des pays méditerranéens, comme l’eau, l’énergie, les transports ou le développement des PME. Toutefois, de nouveaux domaines de coopération s’imposent à nous avec force en raison de la nouvelle configuration politique dans les pays méditerranéens. Ces domaines comprennent notamment l’inclusion et la participation des acteurs, tel que la société civile, la participation des femmes dans la société, les parlementaires, les collectivités locales et territoriales, ainsi que l’accompagnement des processus de réformes socio-économique et politiques.

Par ailleurs, l’on se saurait aborder la problématique qui nous rassemble aujourd’hui sans évoquer la dimension régionale de la nouvelle Politique européenne de voisinage (NPEV).

En effet, le processus actuel de réflexion surla PEVnouvelle génération est primordiale et complémentaire à la fois.

Primordial, car il met en avant une approche basée sur la concertation et l’inclusion des pays partenaires à la réflexion actuellement en cours, qui, en raison du contexte actuel, exige de l’ensemble des partenaires une réponse rapide et appropriée.

Il est par ailleurs complémentaire car il rejette toute duplication des actions et des cadres existants et vise essentiellement à atteindre plus d’efficacité, notamment en ce qui concerne la dimension régionale du processus.

Dans cette perspective, toutes les composantes des pays euro-méditerranéens, gouvernements, parlementaires, représentants locaux et des régions, société civile, devront apporter tout leur soutien et leurs efforts pour permettre à l’UpM de devenir une locomotive du développement socio-économique régional.

Pour cela, il est nécessaire de privilégier une méthodologie efficace et des instruments performants. Cette méthodologie devra privilégier la simplicité, la cohérence tout en veillant à accroître l’opérationnalité des actions définies sur le plan régional.

Dans ce contexte, il est fondamental de s’assurer que les objectifs et principes de la dimension régionale de la nouvelle PEV convergent avec ceux qui guideront la trajectoire de l’UpM. Cette trame de fond commune devra permettre d’identifier des initiatives concrètes et tangibles au profit de l’ensemble des populations euro-méditerranéennes.

Dans ce cadre, le Maroc œuvrera au renforcement de la NPEVavec les pays européens sur la base de nouveaux mécanismes et d’une nouvelle vision qui prenne en compte une reconfiguration plus ambitieuse et visionnaire des relations entre les deux rives de la Méditerranée.

A cet égard, un parallèle entre la logique « Elargissement » et la logique « Voisinage » laisse apparaître un grand différentiel. Nous estimons que le moment est venu pour que l’Europe lance des politiques partenariales ambitieuses visant à réduire le différentiel de développement entre ses partenaires de l’Est et ceux du Sud, en cherchant des relais de croissance à l’extérieur de son propre périmètre. Il lui faut désormais raisonner en termes d’intégration d’un vaste espace régional.

L’aide allouée au voisinage ne doit pas être considérée comme une charge pour l’Europe, c’est, au contraire et à plusieurs égards, un investissement.

Deux exemples : Plus de croissance dans nos pays, c’est plus de pouvoir d’achat, c’est plus d’exportations européennes – donc plus de parts de marché- et, in fine, plus d’emplois en Europe.

En outre, la création d’emplois, notamment pour les jeunes, dans les pays du voisinage méridional est un facteur efficace et dissuasif contre l’émigration irrégulière notamment vers l’Europe.

Nous disposons aujourd’hui des outils nécessaires pour commencer à œuvrer dans ce sens. Cependant, l’on ne peut optimiser les voies et moyens permettant d’atteindre cet objectif sans œuvrer, en parallèle, au développement harmonieux du Maghreb.

 

Monsieur le Président,

Excellences,

Mesdames et Messieurs,

La redynamisation de l’UMA revêt en effet une dimension stratégique. Le Maroc aspire à ce que l’UMA soit un acteur central et agissant dans la coopération euro méditerranéenne car le développement du Maghreb, de par son rôle à la fois intégrateur et fédérateur, aura un impact majeur sur la prospérité et la sécurité de l’Union européenne et de l’ensemble du bassin euro-méditerranéen.

Bien entendu, si l’UE a un rôle considérable à jouer en ce qui concerne le renforcement de la coopération avec ses partenaires et l’accroissement de l’appui accordé à son voisinage stratégique, les pays du sud de la Méditerranée sont appelés à assumer pleinement leur responsabilité en multipliant leurs efforts au niveau interne en matière de réformes politique, économique et social, d’une part, et en œuvrant davantage pour le renforcement de la coopération sud-sud, nécessaire au développement économique et social de leurs populations respectives.

A cet égard, il est plus que temps de tirer les leçons du coût du non-Maghreb. Ce que le printemps arabe a surtout révélé, c’est l’urgence de créer des emplois. L’appel des jeunes a été à cet égard unanime. Or, selon plusieurs études, le non-Maghreb coûte 2% de croissance économique aux pays maghrébins, ce qui se traduit notamment par une perte de plusieurs milliers d’emplois.

Aujourd’hui plus que jamais les potentialités humaines, naturelles et stratégiques des pays du Maghreb Arabe leur donnent la capacité de faire face aux défis grandissant qui se posent à eux et de s’adapter aux évolutions attendues au cours des prochaines décennies.

Le Maroc n’a cessé de souligner la nécessité d’insuffler une dynamique nouvelle aux relations intermaghrébines, de manière à favoriser l’émergence de synergies mutuellement bénéfiques, tant pour les relations entre les pays membres de l’UMA, que pour leur contribution à un espace euro-méditerranéen mieux intégré, plus solidaire et plus prospère.

Cet appel a été réitéré par Sa Majesté le Roi lors de son discours prononcé le 6 novembre dernier à l’occasion de la 36ème anniversaire de la Marche verte qui a renouvelé la disposition du Maroc à tout mettre en œuvre pour la concrétisation commune des attentes des générations présentes et à venir qui aspirent à l’avènement d’un ordre maghrébin nouveau.

Le Maghreb uni que nous appelons de nos vœux est celui de l’engagement sincère pour construire un ensemble maghrébin fort économiquement, solidaire politiquement et capable de faire face aux défis sécuritaires qui l’interpellent à ses frontières. Le Maghreb ne peut plus être figé dans des postures d’antagonismes stériles et doit ouvrir la voie au dialogue, à la concertation, à la complémentarité, à la solidarité et au développement.

Un Maghreb intégré et prospère représenterait un allié de poids pour l’UE dans la mondialisation, face à la montée de nouvelles puissances et face à l’émergence de pôles régionaux de plus en plus compétitifs.

Nous, pays maghrébins, sommes appelés à prendre conscience que notre positionnement dans la mondialisation dépendra en grande partie de la physionomie de notre intégration horizontale et de l’ambition des relations que nous allons développer, individuellement et collectivement, avec l’Union européenne.

Monsieur le Président,

Excellences,

Mesdames et Messieurs,

Le renforcement des liens et des ponts entre l’UE, l’UpM, et l’UMA, constitue à la fois une évidence géographique, une nécessité politique, un impératif socio-économique et un objectif stratégique.

Pour les pays du Sud comme pour l’UE, l’enjeu est unique : « la création d’une zone euro-méditerranéenne de stabilité et de prospérité partagée », qui est d’ailleurs un des principaux objectifs du Partenariat euroméditerranéen (PEM), adopté en 1995 à Barcelone.

La mise en œuvre d’une nouvelle approche, plus ambitieuse, fondée sur des complémentarités évidentes et sur la destinée commune qui unie les pays des deux rives dela Méditerranée, permettra d’avancer sereinement vers l’avenir, sur de nouvelles bases, de façon solidaire et dans un esprit de responsabilité partagée.

Mon pays est prêt à jouer le rôle de pionnier d’une gouvernance euro-méditerranéenne rénovée. Une gouvernance qui appréhende les impératifs de la situation régionale avec responsabilité et audace et qui saisisse, avec anticipation et courage, toutes les opportunités et les atouts qui sont les nôtres.

Nous estimons que les relations entre l’UE et son voisinage gagneraient en renforçant les Partenariats bilatéraux selon le principe de différenciation et en donnant au concept de solidarité régionale sa pleine signification.

Les pays de la rive sud de la Méditerranéedoivent aller de l’avant sur la voie de la consolidation de la démocratie, de l’Etat de droit et du développement socio-économique. Cependant, ces pays ne peuvent être réduits à un bloc monolithique.

L’histoire, les réalités sociales et sociologiques, les systèmes politiques différant d’un pays à l’autre impliquent que soit respecté le principe de différenciation qui offre la possibilité à chaque pays d’avancer selon ses spécificités, ses capacités et ses ambitions.

Certes, ce processus se construit avec l’adhésion de tous les acteurs clefs de la région et notamment avec l’appui de l’UE, dans le cadre de l’Union pourla Méditerranée, qui constitue le socle de la coopération de l’UE avec son voisinage méridional.

Une démarche pragmatique et volontariste nous permettra à la fois de dépasser les antagonismes, concilier les contrastes et entrevoir un avenir commun.

Cette ambition permettra de promouvoir une gouvernance régionale rénovée, privilégiant les vertus de la paix et de la sécurité et mettant en valeur la proximité géographique à un moment où les retombées de la crise internationale interpellent, de manière indiscriminée, les pays des deux rives.

L’Europe doit appréhender, de manière prospective, l’intérêt que représentela Méditerranéepour le devenir de la construction européenne, dans la mesure où le rôle que l’UE va jouer dans le monde se mesurera à l’aune de son action en Méditerranée.

Nous devons tous, pays du Sud de la méditerranée et pays européens, être à la hauteur des enjeux et des défis du 21ème siècle. Nous en avons les moyens. Il nous faut maintenant une volonté politique forte.

média

 

attachment-1 photo-2b conference-youssef-amrani b-20 img_0051 milan-oct-2015 2016-02-12 - Youssef Amrani, Minister in Charge of Mission at the Royal Cabinet of Morocco gesticulates on the conference "The Challenges for Security Services in of Imported Terrorism in Europe" from the Middle East Peace Forum on the Munich Security Conference in Munich, Germany. Photo: MSC/dedimag/Sebastian Widmann upm 23023365664_05464c6a50_o