L’Afrique réunit toutes les conditions pour la formulation de nouveaux modes opératoires et l’adoption d’une structure de gouvernance propre au continent, outillée et adaptée aux réalités, afin qu’elle s’insère dans l’économie mondiale, a affirmé Youssef Amrani, chargé de mission au Cabinet Royal, vendredi 7 juillet 2017, lors du panel inaugural du 39e Moussem Culturel international d’Assilah, placé sous le thème «L’Afrique et le monde : quel monde pour l’Afrique ? ».

«Le temps est aussi venu pour une nouvelle approche d’un développement équilibré où les pays du Sud retrouveraient la place qui leur est due dans ce nouvel ordre de demain, pour un meilleur partage de la valeur ajoutée créée en commun, car le Sud est une partie de la solution et non du problème», a estimé M. Amrani.

Dans ce cadre, il a souligné que les modèles fondés sur l’aide extérieure, la dette souveraine ou encore l’exportation des produits de base ne sont plus adaptés à une Afrique qui se construit, d’où la nécessité impérieuse d’une refondation où l’Afrique s’imposerait comme le continent des progrès divers.

Pour le Maroc «il est temps de construire un new deal avec son continent, à travers une coopération Sud-Sud agissante et innovante, en faveur du co-développement et de la co-émergence en Afrique» a t’il ajouté.

«Le Maroc veut une Afrique forte, audacieuse et ambitieuse, qui tire profit de la mondialisation, plus qu’elle ne l’a subit, une mondialisation à visage humain qui ne peut se concrétiser sans développement inclusif, durable, solidaire et équitable, et qui est fondée sur une croissance économique partagée, et le renforcement du développement humain, telle est l’ambition de S.M. le Roi Mohammed VI pour l’Afrique», a dit M. Amrani.

Et de conclure que la construction africaine, fondée sur cette vision Sud-Sud prônée par le Souverain, n’est plus une simple aspiration, mais c’est aujourd’hui un impératif en voie de concrétisation.