Le Maroc a toujours privilégié une approche régionale, à travers la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), pour trouver une issue à la crise malienne qui s’annonce « difficile et compliquée », a souligné le ministre délégué aux Affaires étrangères et à la coopération, Youssef Amrani.

« Le Maroc, qui a toujours été agissant et positif, apportera toute sa collaboration pour faire face aux défis sécuritaires dans cette région », a poursuivi le ministre dans un entretien à Radio Médi 1, affirmant que « ce sont les Africains qui doivent eux-mêmes prendre le lead » pour trouver un règlement à cette crise.

Il s’agit, selon lui, « d’aider les Maliens à construire leur pays, à réussir la transition démocratique, les accompagner, leur donner l’assistance nécessaire pour renforcer leurs capacités nationales et mettre fin aux défis sécuritaires qui menacent non seulement le Mali mais l’ensemble des pays du Sahel ».

Le diplomate marocain a, par ailleurs, rappelé que « l’interconnexion entre les réseaux séparatistes et les mouvements intégristes et fondamentalistes, comme Al Qaeda, représente une menace pour la sécurité ».

Le Premier ministre malien, Cheikh Modibo Diarra, avait demandé mercredi au Conseil de sécurité de l’ONU d’adopter une résolution autorisant une force militaire internationale pour le recouvrement du nord du pays occupé par des groupes islamistes.

« Nous sollicitons l’adoption d’une résolution autorisant la mise en place d’une force militaire internationale composée de tous ceux qui veulent et peuvent nous aider à reconquérir les territoires occupés dans le nord », a déclaré M. Diarra lors d’une réunion sur le Sahel en marge de l’Assemblée générale de l’ONU.